mercredi 29 août 2012

Un scénario grec pour le Portugal et Chypre

Европейский центральный банк ЕЦБ
Photo : EPA
Des analystes financiers européens évaluent à 75 % les chances de la Grèce de quitter la zone euro. Dès à présent des pronostics se multiplient au sujet du pays qui suivra après elle. Pour le moment c’est le Portugal qui est en tête de cette notation négative.

Mardi, le 28 août, une « troïka », analogue à celle en Grèce – UE, BCE et FMI – entame sa mission d’évaluation de la situation économique et financière dans ce pays. Le jour suivant ce sera le tour des ministres de l’UE et des secrétaires d’Etats aux Affaires européennes. Le thème est repris par notre observateur Piotr Iskenderov.

La conviction qui s’affermit que le Portugal pourra suivre la Grèce, est alimentée par des indicateurs économiques et financiers concrets. Le signe le plus alarmant pour les analystes de l’UE est le taux d’intérêt croissant des obligations souveraines du Portugal. De surcroît, le Portugal est parmi les pays les plus touchés par le chômage. Selon l’agence officielle des statistiques de l’UE – Eurostat –cet indicateur pour le Portugal atteignait en mai dernier 15,2% de la population active.

Si le salut de la Grèce et du Portugal paraît aux leaders de l’UE une « question politique », cela l’est encore plus dans le cas de Chypre. Ce pays compte également sur une aide internationale. En premier lieu, pour soutenir le système bancaire national. Or il y a raison de supposer que le thème de Chypre dépassera le cadre proprement bancaire et sera discuté dans des catégories géopolitiques plus larges lors de la conférence informelle de deux jours des ministres et des secrétaires d’Etats aux Affaires européennes, s’ouvrant le 29 août à Nicosie. 

Le gouvernement chypriote a plus d’une fois évoqué être prêt à recevoir 5 milliards d’euros de crédit non seulement des fonds de l’UE, mais aussi de la Russie. L’UE va toutefois à peine accepter un tel développement de l’interaction financière entre la Russie et Chypre. Car cet exemple peut s’avérer contagieux pour les mêmes Grèce et Portugal au risque de placer l’UE dans une situation géopolitique désavantageuse.

L’examen de nouvelles démarches de l’UE à l’égard de la Grèce aura, probablement, lieu au plus tôt le 8 octobre à la réunion des ministres des Finances de l’UE à Luxembourg. Et donc le Portugal, comme Chypre, auront à patienter.

Source: http://french.ruvr.ru/2012_08_28/Portugal-Chypre-UE-crise-financiere/