mardi 13 mars 2012

Un conflit Israël/Iran pourrait être une étape vers la 3e Guerre mondiale

De la réaction du Hamas dans la bande de Gaza à l'embrasement des banlieues occidentales, en passant par l'intervention forcée de la France, le journaliste et écrivain Laurent Artur du Plessis imagine le scénario du pire que pourrait entraîner une frappe d'Israël sur les installations nucléaires iraniennes.

Israël ne peut pas accepter de vivre sous l’épée de Damoclès d’un Iran théocratique doté de l’arme atomique et engagé par ses dirigeants dans une surenchère belliqueuse visant à les légitimer. Les résultats du premier tour des élections législatives iraniennes du 2 mars dernier (les réformateurs ont conquis seulement 19 des 290 sièges du Parlement) n’ont pu que renforcer l’inquiétude de l’État hébreu. Aussi est-il fort possible qu’il attaque bientôt les installations nucléaires iraniennes, ne serait-ce que pour gagner du temps. Avec l’accord tacite des États-Unis, voire un discret appui logistique de leur part.

Les alliés terroristes de l’Iran au Moyen Orient

Quoique l’Iran ait une armée bien plus faible que celle d’Israël, il réagirait violemment. Il tirerait des missiles sur le territoire israélien, vulnérable parce que minuscule (20 770 km2, hors les zones occupées de Cisjordanie, de Jérusalem-Est et du plateau du Golan). Ses alliés au Moyen Orient en feraient autant, au premier rang desquels le Hezbollah libanais à la frontière nord d’Israël : créé en 1982, le « parti de Dieu », pourvu d’une branche armée terroriste, est chiite comme l’Iran, qui le finance et l’arme via la Syrie.
L’Iran compte un allié dans la bande de Gaza, au sud d’Israël, quoique d’obédience sunnite : le Hamas (« Mouvement de résistance islamique ») fondé en 1987, qui combat au nom de l’islam. Cette organisation terroriste, portée au pouvoir à Gaza par les législatives de 2006, a, pour le moment, abandonné les attentats kamikazes, mais elle tire des roquettes sur Israël. Ces derniers temps, le Hamas s’est quelque peu démarqué de l’Iran mais certains de ses éléments entreraient en action en cas d’attaque israélienne, ainsi que des groupes salafistes en plein développement à Gaza, qui sont encore plus radicaux.
Des tirs contre Israël pourraient aussi partir de Syrie - dont le régime chiite alaouite est allié de l’Iran – bien qu’il soit très occupé à réprimer la révolution qui le menace. 

200 000 missiles pointés sur Israël 

Iran, Syrie, Hezbollah, Hamas…: au total, 200 000 missiles sont pointés sur Israël, selon son chef des renseignements militaires, le général Avivi Kochavi. La plupart (Qassam, roquettes Katioucha) portent à 40 km environ, mais des milliers d’autres à une centaine de kilomètres : aucun endroit d’Israël ne serait hors d’atteinte. Les missiles sont plus précis qu’avant et leurs ogives peuvent contenir des centaines de kilos d’explosifs, et non plus des dizaines. 

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