lundi 5 mars 2012

Les désastres naturels ont coûté 380 milliards en 2011

Le coût économique des désastres survenus en 2011 est le plus élevé de l'histoire, à 380 milliards $US, principalement à cause des tremblements de terre au Japon et en Nouvelle-Zélande, a déclaré une responsable des Nations unies lundi. Margareta Wahlstrom, représentante spéciale du secrétaire général de l'ONU pour la réduction des risques liés aux désastres, a indiqué que le coût des désastres en 2011 était 60 pour cent plus élevé que le record précédemment établi en 2005, quand l'ouragan Katrina a dévasté le sud des États-Unis. En plus des séismes, les inondations majeures en Thaïlande et dans d'autres pays ont causé des dommages étendus, a indiqué Mme Wahlstrom. Il s'agit d'une tendance à la hausse impliquant des pertes économiques grandissantes, selon Mme Wahlstrom. Malgré la hausse des coûts associés aux catastrophes naturelles, les décès liés à ces événements diminuent parce que les pays ont amélioré leurs systèmes d'alerte et leurs mesures de préparation. Mais l'impact économique des désastres est devenu une menace majeure pour de nombreux pays, a souligné Mme Wahlstrom. «Nous disons aujourd'hui que 50 pour cent de la population mondiale est exposée aux risques de désastres parce que ces gens vivent dans des zones hautement vulnérables», a-t-elle dit. Le Japon est le pays le plus économiquement exposé aux désastres et sa population est la deuxième plus exposée du monde aux désastres, a indiqué Mme Wahlstrom. Elle a salué le Japon pour ses efforts de préparation aux catastrophes, tout en soulignant que des leçons devaient être tirées du séisme et du tsunami dévastateurs du 11 mars 2011. La plupart des bâtiments ont résisté à la secousse, mais le tsunami qui a suivi a inondé le nord-est du pays, détruisant des villes entières et endommageant gravement la centrale nucléaire de Fukushima, ce qui a provoqué le pire accident nucléaire depuis Tchernobyl. Selon Mme Wahlstrom, le risque de désastres augmente dans le monde à cause des changements climatiques, de l'épuisement des ressources naturelles, du mauvais usage des terres et de l'aggravation des problèmes environnementaux. Par exemple, en 2050, le monde aura besoin de 50 pour cent plus de nourriture, 45 pour cent plus d'énergie et 30 pour cent plus d'eau, des ressources qui sont déjà menacées et qui peuvent être des déclencheurs de désastres, a-t-elle souligné. Mme Wahlstrom a affirmé que tout projet de développement dans un pays devrait comprendre des mesures visant à atténuer les impacts des changements climatiques et des désastres naturels.

Source:
http://www.cyberpresse.ca